Le Moyen Age en Europe a connu la
construction abondante de ponts habités. Ce type d'architecture fut encouragé
par la configuration des villes fortifiées de cette époque qui, par leur
densité, ne laissaient que peu d’espaces libres à la construction. Le moindre
tablier de pont présentait des possibilités et tout type de bâtiment y prit
naturellement place : habitations, commerces, lieux de cultes… Différentes
communautés s’installèrent sur ces nouveaux édifices, les grossistes, les
bouchers, les forgerons et ce jusqu’à des catégories plus prestigieuses comme
les bijoutiers, joailliers. Initialement, ces commerçants commencèrent leurs
activités, abrités sous des kiosques, échappant à toutes sanctions
administratives. Ceci aurait été le cas à Venise, où les magistrats
responsables du pont décidèrent alors d’intervenir afin de régulariser les
activités commerciales et d’en tirer évidemment quelques bénéfices. Après
1500, les autorités régulant les ponts habités encouragèrent la formation de
concentration de commerces de luxe, ce qui fut le cas à Paris au Pont du
Change. Le Roi poussa les agents de change à regrouper leurs activités sur ce
pont, bien sûr régis par la Cour. Cette concentration attira ensuite des
activités commerciales relatives à ces agents de change comme les bijoutiers
et joailliers. De tels cas ont existé à Londres, Paris, Florence… et
représente le modèle le plus commun.
Pont du Change, Paris (vue datant de
1639)
L…E……P…O…N…T……H…A…B…I…T…É
Le Moyen Age en Europe a connu la
construction abondante de ponts habités. Ce type d'architecture fut encouragé
par la configuration des villes fortifiées de cette époque qui, par leur
densité, ne laissaient que peu d’espaces libres à la construction. Le moindre
tablier de pont présentait des possibilités et tout type de bâtiment y prit
naturellement place : habitations, commerces, lieux de cultes… Différentes
communautés s’installèrent sur ces nouveaux édifices, les grossistes, les
bouchers, les forgerons et ce jusqu’à des catégories plus prestigieuses comme
les bijoutiers, joailliers. Initialement, ces commerçants commencèrent leurs
activités, abrités sous des kiosques, échappant à toutes sanctions
administratives. Ceci aurait été le cas à Venise, où les magistrats
responsables du pont décidèrent alors d’intervenir afin de régulariser les
activités commerciales et d’en tirer évidemment quelques bénéfices. Après
1500, les autorités régulant les ponts habités encouragèrent la formation de
concentration de commerces de luxe, ce qui fut le cas à Paris au Pont du
Change. Le Roi poussa les agents de change à regrouper leurs activités sur ce
pont, bien sûr régis par la Cour. Cette concentration attira ensuite des
activités commerciales relatives à ces agents de change comme les bijoutiers
et joailliers. De tels cas ont existé à Londres, Paris, Florence… et
représente le modèle le plus commun.
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Ma proposition pour
"Chemin d'art - 08" à Saint-Flour s'intitule "Le pont
habité". Elle se présente sous forme d'une suite de 10 installations
implantées sur le 10 piliers béton de la passerelle qui enjambe l"Ander
en Aval du "Pont Vieux".
Chaque installation est une pile apparemment aléatoire, voire incertaine sur
laquelle est perché un "habitacle improbable" refuges pour quelques
unes de nos pensées vagabondes…
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••• Lieu
d’implantation:
La passerelle piétonne qui enjambe l’Ander en aval du «Pont Vieux».
••• Caractéristique du lieu:
Cette passerelle est composée de 10 piliers de béton et d’un «tablier» en
caillebotis métallique. Les piliers sont plus larges que le «tablier», ce qui
crée une série de 10 petites plateformes en avancée sur l’eau.
••• Intervention:
En référence aux architectures des ponts habités du Moyen Age, ces 10
plateformes accueilleront une suite des 10 installations qui se présenteront
chacune sous forme d’un petit «habitacle» construit au sommet d’une «pile» de
plaques de bois apparemment «aléatoire» et «incertaine».
••• Technique de mise en œuvre:
1) Les «habitacles»: Petites architectures de bois colorées, intérieur blanc
cassé, trois parois, un toit à deux pans, absence de plancher, fixation à la
«pile» par une pièce formant «passerelle», collage.
2) Les «piles»: Plaques de contreplaqué de toutes sortes, de toutes
épaisseurs, de toutes tailles. Assemblage par collage, stabilisation par
traverses se bloquant sous le «tablier» et éventuellement par de fines tiges
de bois reliant les «piles» entre elles
••• Note:
Le caractère apparemment aléatoire de ces 10 «piles» de plaques de bois
évoqueront le caractère «non-planifié» des constructions des «ponts habités»
du Moyen Age». Les «habitacles» hauts, étroits et «perchés» renforcement
cette impression.
Le visiteur «contemplera» cette installation depuis la passerelle, il sera
accoudé à la rambarde, il découvrira «à ses pieds» la base de l’empilement et
de son regard il le remontera comme un grand escalier incertain, il devra se
construire son propre itinéraire mental pour en atteindre le sommet. Là, il
découvrira un «habitacle»: deux parois latérales, un mur du fond et une
toiture à deux pans… mais pas de plancher… donc matériellement «inhabitable»:
habitacle inhabitable, seules ses pensées pourront venir s’y réfugier …
vagabondes. Vers quels «ailleurs»l’emmèneront-elles?
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"Improbables habitacles", en
attente de leurs "piles incertaines", travail en cours
Projet pour «Chemin d’Art-08» -
15100 Saint-Flour
Urban-art
Kunst im öffentlichen Raum
Kunst
im urbanen Raum
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